A notre époque du “toujours plus” avec cette notion de performance, le fait d’acquérir la compétence de savoir se foutre la paix vis à vis des injonctions de l’enfance afin de rentrer dans le plaisir de faire des erreurs pour progresser et plus constructif pour avancer dans l’atteinte de ses objectifs de vie. Se voir faillible est vraiment sympa non ?: cela ouvre un espace de progression, exposer ses non-compétences à l’autre permet de sortir de cette dimension anxiogène de l’atteinte de la perfection et de rentrer dans l’écoute pour prendre de l’information et s’ouvrir des voies. Avoir une attitude conciliante et non complaisante permet de rentrer dans une processus actif, dynamique . Rappelons que humilité à la même étymologie que humus: terre et humain: habitant de la terre dans un processus vivant donc impermanent.
On passe notre temps à nous raconter une histoire sur nous même en essayant d’occulter nos zones d’ombres pour être “plus”, j’encourage plutôt d’aller se rencontrer dans ses “sousbassements” dans une grande authenticité car finalement on ne peut modifier que ce que nous avons conscience n’est ce pas?: mais pour cela il est nécessaire de se donner assez d’importance donc d’estime afin de se construire un présent sympa qui amènera un avenir plus séduisant. Nous sommes tous des personnes blessées, avec des manques et des cicatrices mais en prendre soin tel le kintugi qui consiste à mettre un liserai d’or sur les objets en porcelaine fêlés. Mettre du beau dans ce qui est imparfait et simple n’est ce pas ça une démarche d’amour?
En résumé: donner plus d’attention à notre intériorité permet de moins s’occuper du voisin mais de regarder qu’est ce qui celui-ci vient titiller chez nous dans notre monde intérieur… Une piste à suivre? ……